Deuxième brûlot d’Autoreverse, après l’éponyme palindrome Esreverotua (2021).
Nina Garcia et Arnaud Rivière se confondant dans la même matière, duo unitaire.
Rock’n’roll déstructuré, alliage piégeux broyant le punk, la no wave et la noise.
Formule réinventée : hargne rentrée, griffes souterraines, osmose déclarée.
Heurts et concassages, de l’une et de l’autre.
Tension envenimée par sa libération même, en saccades.
Substance allothigène, à étagères prêtes pour l’éboulement.
Guitare creusant l’obsession, lorgnant sur la rupture.
Substruction convulsive d’ondes chthoniennes, chaos raisonné.
Lignes de guitare sèches et pures trempées dans un plomb en ébullition.
Elle a cassé par ici, il recassera par là.
Ascension perpétuelle, érection d’un édifice de barbelés.
Machine courroucée, agrippée à ton oreille interne.
Vue du mirador sur un futur corrodé de l’intérieur.
Le silence n’est pas d’or, la beauté est d’acier.
Qui n’entend pas l’alarme est sourd.
Laurent Nerzic (texte)
Danielle Josset (traduction)